Un drame a été évité de justesse à Man, le mercredi 25 octobre dernier. Ce jour-là, aux environ de 16 h, un infirmier nommé Kouassi Désiré, en service au Chr de Man, a battu à sang Zingbé A, caissière de son état, qui n’est autre que son épouse.
Selon les informations livrées par des témoins, la scène a eu lieu au domicile conjugal situé au quartier Sari. L’époux qui dit avoir découvert un message suspect dans le téléphone de sa femme accuse celle-ci de lui faire des infidélités. Fou de colère, l’infirmier s’empare d’une robuste branche de manguier, d’une machette et de fusil calibre douze. Fort de son impressionnant arsenal de guerre, il commence à battre sauvagement son épouse sans défense avec le bois de manguier tout en menaçant de la tuer avec son fusil. Les coups sont tellement violents que le bois fini par se broyer littéralement mettant en lambeau le corps de sa victime. Celle-ci puisant dans ses triples une ultime énergie parvient à se jeter dans une chambre qu’elle ferme à clé. Mais le mal est déjà fait.
A l’intérieur de la chambre, elle perd connaissance et s’écroule. Le bourreau est sans regret. Bien au contraire, il tente de défoncer la porte. La manœuvre n’en vaut pas la peine puisque la victime gisant dans le sang ne donne plus aucun signe de vie. C’est alors que l’infirmier téléphone à la sœur cadette de sa femme. Il invite celle-ci à venir chercher sa sœur s’il elle veut la revoir en vie. La sœur cadette accoure sur les lieux sans tarder.
Une fois sur place, la sœur cadette trouve son ainée dans un état piteux. Entre deux sanglots, elle la conduit au Chr de Man où celle-ci est prise en charge aux urgences. L’examen clinique met en évidence plusieurs dommages corporels dont des blessures graves. Le médecin conclut que l’état de la victime nécessite une incapacité temporaire de travail (ITT) de 30 jours.
Face à ces faits graves ponctués d’une tentative de meurtre, une plainte est déposée à la gendarmerie de Man. La direction régionale du ministère de la solidarité, de la femme et de la protection de l’enfant ainsi que la clinique juridique de Man sont saisis de la situation. Les agents de la maréchaussée mettent aux arrêts l’infirmier qui doit répondre de ses actes au tribunal.
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